Je suis Anaëlle
J’ai 20 ans. Je suis née à Baie-Mahault et ma famille vient principalement de Ste Anne. Je suis étudiante de deuxième année en ergothérapie à l’école de Berck sur Mer – site de Loos (à côté de Lille).
J’aime les activités manuelles de façon globale, la danse et la musique.
Comment avez-vous découvert le métier d’ergothérapeute ?
Lors de mon stage de découverte en troisième au Collège St Joseph de Cluny à la Jaille, j’ai pu découvrir ce métier au Centre Hospitalier Maurice Selbonne. A la base, je devais effectuer un stage de découverte du monde hospitalier et découvrir plusieurs métiers différents (aide-soignante, infirmière, podologue, assistante de service social, radiologue, …). Le troisième jour, je suis allée dans le service d’ergothérapie et cela a été une sorte de « coup de foudre ». Je suis de nature sociale, j’aime le relationnel, venir en aide aux autres et, comme précisé auparavant, j’apprécie beaucoup les activités manuelles. Il se trouve que ce métier regroupe tous mes domaines de prédilection… J’ai donc demandé de la documentation et je suis restée les deux derniers jours de mon stage dans ce service.
Plus tard, en seconde, j’ai pu réaliser une semaine entière dans ce même service d’ergothérapie afin de consolider l’idée que je me faisais de ce métier. Cela m’a permis de confirmer mon attirance pour lui.
Lors d’un forum des métiers organisé par mon lycée, j’ai pu échanger avec un ergothérapeute qui m’a remis une feuille reprenant tous les instituts de formation en ergothérapie de France.
Comment devenir ergothérapeute quand on vit aux Antilles ?
Après avoir reçu cette liste lorsque j’étais en seconde, je me suis rendue sur les sites de chaque institut afin de connaître leur mode d’admission et j’ai vu qu’il fallait parfois passer la 1ère année de médecine (PACES 1).
Mon parcours a été un peu atypique notamment par rapport à la crise liée au COVID. Actuellement, il faut que les élèves de terminale montent un dossier sur Parcoursup afin de prétendre à une admission dans l’un des IFE (Instituts de Formation en Ergothérapie). Les concours n’existent plus.
C’est actuellement votre premier stage sur le territoire guadeloupéen en tant qu’étudiante en ergothérapie. Qu’avez-vous eu l’occasion de découvrir au sein de l’APF France Handicap Pôle Guadeloupe Autonomie ?
Durant ces deux mois, j’ai pu découvrir les différents services du SAVS, du CRICAT, de l’EqLAAT et les conventions existantes et à faire la différence entre eux/elles. J’ai appris ce qu’est d’aménager un logement pour le rendre adapté à la personne, ce qu’est une préconisation d’aides techniques, … J’ai compris également que certains services proposent des accompagnements courts et d’autres beaucoup plus longs.
J’ai eu l’occasion de travailler sur l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap alors que je ne connaissais pas ce domaine d’intervention en ergothérapie.
Ce stage m’a permis aussi de me rendre compte que les réunions d’équipe pour faire le point sur les différentes personnes accompagnées étaient primordiales.
Que retiendrez-vous de votre stage ? Y a-t-il des choses qui vous ont étonnée ? Avez-vous relevé des particularités par rapport à ce que vous aviez appris à l’école ?
Durant ce stage, j’ai découvert une partie du métier que je ne connaissais pas : au niveau de la réadaptation, la réinsertion professionnelle, la préconisation et le conseil. L’association est vraiment là en appui des centres de rééducation ou pour les personnes vivant à domicile.
Globalement, j’ai pris conscience que chaque situation était différente, même si deux usagers ont la même pathologie à la base. En effet, chacun possède des moyens différents (financiers, cognitifs, …).
Je partais dans l’idée que toutes les personnes rencontrées seraient volontaires et motivées pour que nous puissions mener à bien notre accompagnement mais cela n’a pas toujours été le cas.
